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Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan]

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MessageSujet: Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] EmptySam 1 Sep - 22:42

    C’était difficile de s’imaginer que cette école était peuplée d’êtres surnaturels. Au premier abord, ça avait l’air d’un endroit tout à fait banal : les portes en métal bridaient les entrées et sorties des pensionnaires, l’architecture était riche et très contemporaine. Tout semblait indiquer un établissement réservé à l’élite de la nation. Tout, sauf peut-être l’élève qui venait de se transformer en fumée pour monter au premier étage par la fenêtre.

    Kenneth fixa, intrigué, la fumée se reformer devant une surveillante furibonde. Elle attrapa l’élève, le fit redescendre et lui indiqua, comme à un nouveau-né, la marche à suivre pour grimper les escaliers comme un être humain normal. N’était-elle pas censé cultiver cette différence qui faisait de cette île un endroit si spécial ? Le jeune homme ne prêta plus attention à la scène après avoir remarqué le troisième œil qui s’était ouvert dans le cou, à l’arrière de la furie. Il allait avoir du mal à faire des conneries, ici, avec des personnes pareilles.

    D’un geste nonchalant, la surveillante se dirigea vers Kenneth, qui fit mine de partir. Au passage, elle jeta un regard noir vers un jeune blondinet dont le sourire malicieux semblait présager un mauvais coup. Une main se posa sur l’épaule du nouveau pensionnaire durcie par l’appréhension. Certes, il ne savait pas où aller, mais demander de l’aide à cette femme reviendrait à accepter qu’elle puisse avoir un bon côté. Ce qui était hors de question après ce qu’elle venait de montrer comme côté d’elle-même.

    - Eh, toi, gamin ! Ronchonna-t-elle. Dégages d’ici, tu bloques le passage !
    - Hein ?! Grogna Kenneth, un léger sentiment d’agacement lui titillant le bout de la langue. Qu’est-ce qu’il y a, la vieille ? T’es pas capable de faire le tour !? provoqua le jeune homme, soudain plus énervé que d’habitude.

    Les tempes de la surveillante gonflèrent soudainement. Elle était habillée de noir, ce qui formait un contraste avec ses cheveux blonds très clairs et très lisses, descendant dans son dos en une lisse cascade continue. Au niveau de la ceinture qui serrait sa taille, elle portait un journal roulé sur lui-même. Ses mains, aussi rapides que l’éclair, dégainèrent le journal et vinrent l’abattre sur le haut du crâne de Kenneth.

    - Ne sois pas arrogant, gamin, pouffa-t-elle, un sourire supérieur sur le visage.

    A ce moment-là, le monde sembla se teinter d’un rouge écarlate. L’iris de Kenneth vira au blanc. Ses poings bougèrent tout seul, comme lorsqu’il avait appris à se battre en regardant des vidéos sur internet, des vidéos de boxe en occurrence. La surveillante fut assez rapide pour l'éviter, la statue derrière en revanche se reçut le coup du jeune homme de plein fouet. Les éclats vinrent se disperser dans le hall tandis que les applaudissements du blondinet retentirent pour déclarer le cessez-le-feu.

    - Tu as réussi à énerver le nouveau venu, Birma Stolvak, et à nous dévoiler une conséquence de son don, sourit-il en reluquant Kenneth qui se sentit comme mis à nu.
    - Nikolas.. C’est toi qui as fait ça ? Grogna-t-elle tandis que son troisième œil se positionna au-dessus de sa poitrine.

    Le dénommé Nikolas sembla à peine prêter attention à la surveillante. Il passa à côté de Kenneth dont la position était restée figée dans celle qu’il avait lorsqu’il avait détruit la statue. Lentement, il se redressa en même temps que les mots désagréables du blondinet résonnaient à ses oreilles.

    - Ta colère est délectable… Je ne sais pas pourquoi tu hais tant les gens, mais il semble que ce soit une source inépuisable qui puisse me nourrir.
    - Espèce de…, hurla Kenneth en se retournant, le poing de nouveau brandit.

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MessageSujet: Re: Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] EmptyDim 2 Sep - 8:30



✖ETHAN & KENNETH ✖
« retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de paradis »


Cela faisait déjà quelques semaines que j'étais arrivé sur l'île. Que dis-je ! Plusieurs mois maintenant. Peut-être un, ou deux, je ne sais plus exactement. En quittant le Texas et mon nid familial, cet hymen qui me protégeait pour m'aventurer seul dans des lieux inconnus, j'appréhendais le fait de ne pas supporter un tel changement de vie. Jamais je n'aurais cru prendre cette dernière en main à mes seize ans. Être sans mon père, sans les quelques amis que j'avais, sans nouvelles de ma mère... Et sans Kenneth. Je me demandais bien comment j'allais m'en sortir sur cet endroit paradisiaque, qui pouvait en faire rêver plus d'un, mais pas moi. A force de souffrir de ma propre existence, je ne projetais que de continuer à bâtir cette coquille autour de mon âme, me renfermer, et poursuivre ce qu'était mon père. Pourtant... Cet inconnu qui avait frappé à ma porte, cette lettre étrange qui ressemblait à une invitation venait de frapper mon destin. Pour la première fois depuis longtemps, mon espoir revenait et je m'égayais. C'est sans doute grâce à ce mince espoir que je me résignais à venir jusqu'ici. Et pour tout avouer, je ne suis pas déçu. Toutes mes appréhensions n'étaient que vaines, futiles. Ici, ce n'est pas si différent de chez moi. C'est calme, et à la fois actif. J'y rencontre des gens avec qui je n'ai pas peur de partager mon pouvoir, j'apprends en plus de cela à le maîtriser, à m'améliorer pour ne plus faire de mal autour de moi.
Non, je ne suis pas déçu en fin de compte. Le seul regret que j'ai est d'avoir abandonné mon meilleur ami, sans même avoir eu le temps de lui dire au revoir. Mais il arrivera un jour où lui et moi allons nous retrouver... Quand je rentrerais chez moi, lorsque je serais devenu un homme. Je veux voir la fierté dans ses yeux, que pour une fois dans sa vie nous échangions les rôles : ce serait lui qui me regardait avec admiration.

Nous sommes en weekend. La semaine était passée lentement à cause des examens, qui d'ailleurs, n'étaient pas encore fini. Dire que nous venions tout juste de finir les vacances... M'enfin. Après l'effort, le réconfort, puis de nouveau l'effort. Ce cycle se répétant sans cesse.
Je ne sais plus à quelle heure j'ai quitté mon dortoir exactement, ni ce que j'ai fais de la matinée. Je crois que ce midi, on mangeait du poisson, alors je ne me suis pas rendu au réfectoire. Je ne sais pas si c'est cette chose qui me répugne ou tout simplement les évaluations qui me coupait l'appétit, mais je n'avais aucune envie de manger. Je devais travailler, j'avais pris beaucoup de retard en fait. Et je ne peux pas trop compter sur mes camarades de classe pour le moment. Le début d'après-midi filait aussi lentement que le reste de la semaine. J'étais plongé dans des bouquins, râlant comme pas deux. Impossible de comprendre ces fichues équations. Qui plus est, un rien me divertissait, comme faire sortir et rentrer la mine de mon crayon jusqu'à ce que ma voisine de table ne grogne à cause de ce bruit agaçant. Mais alors, je cru entendre une explosion, ce qui attisait ma curiosité. Une explosion ? Dans l'établissement ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer ? Sans doute un élève qui vient d'utiliser son pouvoir sans faire attention. Ca arrivait assez fréquemment. Les quelques pensionnaires retournaient se plonger dans leur lecture après avoir quitter celle-ci quelques instants.
Pour ma part, ne trouvant pas la motivation pour étudier, j'empoignais mon sac, le laissant pendre à mon épaule et abandonnais ma chaise de bois.

D'une démarche nonchalante je me dirigeais vers le lieu d'agitation : le hall d'entrée. Sans trop de surprise, il y avait quelques élèves qui avaient eu la même idée que moi, regardant tous le centre de la pièce. Intrigué je m'approchais, bousculant légèrement les adolescents plus grands que moi pour me faire un chemin et observer la scène. Mais alors que je venais de me manger l'épaule d'un type assez épais, une voix percuta mes oreilles :

« Espèce de… »

Un hurlement. Une voix familière perçait mes tympans. J'avais sur le bout de la langue l'identité de cette personne. Je la connaissais, il n'y avait aucun doute.
Lorsque j'arrivais non loin des acteurs principaux de ce désastre dans le hall, je reconnu une silhouette. Elle avait l'air pourtant si simple, si commune. Pas très grand, brun, une peau pâle, des oreilles légèrement pointues... Je sentis mon corps se raidir, mon visage se dépiter et ma gorge se nouer. Dos à moi se trouvait le garçon avec qui j'avais tant partagé, mais aussi celui que je ne reverrais que dans quelques années, après avoir fini mes études ici. Je ne souriais pas, et pourtant, j'étais heureux. Mais le choc était rude, je restais de marbre, les yeux écarquillés.

« K-Kenneth... ? »

Dis-je de ma voix tremblante.
Je n'osais plus faire un pas, et pourtant, il n'aurait fallut qu'une seule petite avancé pour que mon bras soit assez long pour effleurer son épaule. Quelques secondes passaient, le temps que je me rende compte que je ne rêvais pas, que cette scène était bien réelle. Puis le regard de la grande blonde, la surveillante, me transperça radicalement. Il ne me fallut pas plus de temps pour comprendre que mon ami avait des embrouilles. Mais bon sang... Pourquoi... Pourquoi je n'arrivais pas à lui venir en aide ? Suis-je si faible ? Non, je ne savais vraiment pas quoi faire. Mais je venais d'attirer l'attention du brun aux yeux bleus, sans aucun doute.
Dans un élan de folie je lui saisis le bras, le tirant vers moi afin qu'il se retourne, que je puisse contempler ce visage que je n'avais pas revu depuis des mois. Oui c'était bien lui. C'était Kenneth Godsmith. Un long frisson parcouru mon échine tandis que je ravalais les larmes qui se mettaient à engloutir mes pupilles.

« Qu'est-ce que tu fais là... ? »

Dis-je dans un murmure que sans doute lui seul put entendre. Je ne faisais même pas attention aux personnes avec qui il avait des problèmes. Je m'en fichais. Kenneth était là. C'était tout ce qui compte à mes yeux.
Sans hésitation cette fois, je ramenais le corps de mon meilleur ami contre moi. J'étais légèrement plus grand que lui niveau taille, et pourtant, c'est toujours lui qui m'a protégé. Avec tendresse je passais mes bras autour de ses épaules, le serrant avec tout l'amour que je lui portais contre mon torse. Je ne savais même pas comment il allait réagir face à ce contact dont nous n'avions pas l'habitude, mais le bonheur était si soudain qu'il avait pris le dessus sur la raison.
J'avais sans doute cet air triste sur le visage, l'émotion était trop forte. Mes yeux pétillants se fermaient de toutes leurs forces pour éviter de craquer et de laisser des perles salées dégouliner sur mes joues, même si ma voix frétillait.

« Dis-moi que je ne rêve pas... Bon sang... Je...
J'ai du mal à me dire que c'est toi... Je ne savais pas que tu avais un don. Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé... ? Kenneth...
»

Puis plus rien. Le silence s'emparait de l'atmosphère, je n'avais même plus la force d'articuler correctement mes mots tant mon coeur battait contre ma poitrine, à tel point que je pensais qu'il voulait quitter mon organisme.

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MessageSujet: Re: Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] EmptySam 8 Sep - 0:27

    - Yo…

    Kenneth venait d’arrêter son geste, se redressant brusquement en entendant la voix d’Ethan. Il avait réagi comme pour cacher son don au nouvel arrivant, pour conserver cette relation qu’ils possédaient auparavant. Que pouvait-il dire ? Tout à coup, le monde autour de lui, le blondinet, la surveillante, les élèves… Tout disparu. Il ne resta plus qu’Ethan. Ethan et la vérité. Ethan et le mensonge.

    Non, ce n’était pas possible. Ce n’était décidément pas possible de lui dire que malgré leur amitié fusionnelle, il n’avait jamais pu faire confiance en quelqu’un, ni même lui, depuis ce jour. Pas assez, en tout cas, pour lui parler de ce don. Pourtant, il en avait eu envie, à maintes reprises. Mais c’est comme si l’occasion ne s’était jamais présentée. Ou alors il se disait que s’il le lui révélait, leur relation changerait. Ils ne pourraient plus être aussi proches. Son pouvoir était après tout une force surhumaine, inhumaine, qu’il ne contrôlait quasiment pas.

    Et du fait que les humains étaient tous des causes perdues selon son expérience, des mots résonnaient sans cesse dans son esprit, incontrôlables, encore aujourd’hui. « Je déteste les humains. Je voudrais qu’ils disparaissent. ». Les sentiments de Kenneth commencèrent à refaire surface. Il se mordit la lèvre si fort que le sang coula en un mince filet le long de son menton.

    A ce moment-là, Ethan le tira contre lui et le prit dans ses bras. Kenneth sentit la chaleur du corps de son meilleur ami et ses muscles se décontractèrent comme à leur habitude, de peur de le blesser. Il ne se souvenait pas qu’il ait eu un geste aussi tendre pour lui par le passé. Cette amitié avec Ethan, elle l’avait sauvé de cette solitude ancrée au fond de lui-même, depuis que sa sœur était partie, et pourtant jamais ils ne s’étaient rapprochés physiquement à ce point-là. Peut-être parce qu’il mettait une distance entre eux à cause de son pouvoir.

    - Ne prends pas cet air triste, sinon je vais pleurer, chuchota le jeune homme en posant sa tête contre l’épaule d’Ethan pour qu’il ne voit pas les premières larmes perler le long de ses joues. Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit… je suis désolé… je suis désolé…

    Comme s’il venait de prendre conscience de son erreur, il répéta ces mots encore et encore, à la manière d’un fou. Il était rare qu’il se mette dans un tel état, mais à présent il venait de réaliser ce que ce secret enfoui au fond de lui pouvait lui coûter. Ce n’était pas à l’amitié qu’il partageait avec Ethan. C’était Ethan. La personne pour qui il aurait tout sacrifié, qu’il protégerait à n’importe quel prix. Cette personne. Il risquait de la perdre pour de bon. Parmi tous les humains, il avait fallu qu’il le rencontre, qu’il devienne son ami. Parmi tous les humains, il avait fallu qu’il soit celui pour qui il ne put jamais pensé « Je le déteste ».

    - Arrête ça tout de suite, Nikolas ! Hurla une voix féminine très ferme provenant du haut des escaliers principaux du hall d’entrée.

    Kenneth tourna la tête, le visage encore humide. Il put voir une jeune femme brune aux yeux violacés s’avancer d’un pas élégant vers eux. Elle portait une robe légère aux couleurs exotiques. Le jeune homme se sentit tout à coup plus léger. Le désespoir qui l’avait enserré pendant quelques instants avait disparu, plus vite qu’il n’était apparu. La surveillante sembla reprendre du poil de la bête à l’arrivée de la jeune fille.

    - Circulez, il n’y a plus rien à voir ! Dit-elle d’un ton sans équivoque.

    Les moins curieux repartirent rapidement vaquer à leurs occupations tandis que l’un d’entre eux toucha la statue de pierre dont les morceaux s’assemblèrent et refirent une beauté à la sculpture. Kenneth ne savait pas de quoi il devait être le plus étonné. De ça, de Nikolas, du changement d’attitude de la surveillante ou de la jeune fille aux cheveux bruns qui disputait le blondinet à voix basse. Tout semblait s’être calmé en l’espace de quelques secondes.

    - Je suis désolé pour ça, Ethan, dit Kenneth en affichant son habituel sourire, gâché par les larmes qui restaient sur son visage. J’aurais dû te dire pour mon pouvoir, mais j’avais peur que cela nous éloigne… J’ai une force inhumaine, tous les muscles de mon corps sont cent fois… enfin, c’est un chiffre au hasard, j’ai jamais calculé, mais au moins cent fois plus puissant que la normale. Et si je venais à perdre le contrôle, rien qu’en te touchant, je pourrais te réduire en morceau…

    C’était la vérité. Une vérité qu’il ne pouvait s’empêcher de trouver stupide en l’évoquant, plus encore qu’elle ne lui avait semblé pendant les cinq dernières minutes. La lèvre de Kenneth saignait encore, mais ce détail, ce fut à cet instant là le dernier de ses soucis. Il voulait juste qu’Ethan lui pardonne. C’était à présent son seul souhait, et il n’aurait de cesse d’essayer de se faire pardonner jusqu’à ce qu’il réussisse à passer outre. Et même son pardon accordé, il ferait tout ce qu’il pourrait pour le mériter.

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MessageSujet: Re: Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] EmptyJeu 13 Sep - 17:47



✖ETHAN & KENNETH ✖
« retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de paradis »


Je n'en croyais pas mes yeux. C'était comme si mon esprit me jouait un tour en créant une parfaite illusion. Ca aurait très bien pu être un élève qui avait le pouvoir de rendre réel ce qui nous tiens le plus à coeur mais... Mais pourtant je n'arrivais pas à me résigner. J'étais bel et bien certain d'avoir l'authentique Kenneth contre moi, encerclé par mes bras fins mais protecteurs. Je ne voulais pas le lâcher, comme de peur qu'il s'en aille une nouvelle fois. Je le serrais de plus en plus fort contre moi tout en luttant contre les larmes. Des perles de joie bien entendu, mais aussi de tristesse. Je ne saurais expliquer pourquoi dans les détails, mais ceci était sans doute lié au fait que je me rendais compte qu'il avait beau être mon meilleur ami, je ne l'ai jamais écouté comme il l'a fait pour moi. Je ne pensais qu'à ma petite personne, aussi idiot que je suis, aussi égoïste que je laisse paraître. Ca fait mal de se rendre compte de la vérité. Malheureusement c'est ainsi que j'ai appris à avancer, et désormais je sais que tout le monde cache des secrets plus ou moins pesants...
Le nouveau pensionnaire me fit remarquer que j'allais le faire pleurer si je continuais à rester ainsi, triste maussade. Je m'apprêtais alors à sourire mais son front se blottit contre mon épaule, et je pu entendre des excuses qui ne cessaient de se répéter. Tout cela m'avait arracher le coeur, je me sentais si mal pour lui. Je suis un idiot, je n'aurais pas du lui reprocher ce qui le rendait honteux.

Me sentir si proche de lui, effleurer sa joue avec la mienne me procurait un tel bien être que, finalement, sans m'en rendre compte, la vie m'avait offert exactement ce dont j'avais besoin... Ou plutôt la personne dont j'avais le plus besoin. Je voyais déjà mes années lycée ici, accompagné d'un garçon que j'ai toujours aimé et respecté pour tout ce qu'il m'a apporté : l'amitié.
Mais alors, une voix soudaine me fit sortir de l'utopie :

« Arrête ça tout de suite, Nikolas ! »

Je relevais le visage, apercevant la jolie brune de troisième année descendre les escaliers. Je la connaissais vaguement, et après tout, qui n'a jamais entendu parler de Sakura, le petit prodige ? Moi aussi je fus sans doute l'un des garçons à baver sur sa silhouette, mais sans étonnement, aujourd'hui, je ne voulais que Kenneth.
Petit à petit les gens s'en allaient, la pièce se vidait, l'animation venant d'être terminée.
Puis soudain, la voix de Kenneth perça mes tympans et me fit sortir de mes songes. Il ne me fallut pas bien longtemps pour voir ses yeux d'un rouge clinquant et ses joues humides. Je l'écoutais, attristé par son histoire, mais j'arrivais à esquisser un mince sourire malgré tout car je comprenais ses craintes.
Le filet de sang qui dégoulinait le long de sa lèvre inférieure me fit faire un bond, comme une mère poule. Mes mains se posaient se ses joues tout d'abord tandis que mes pouces caressaient avec délicatesse les traits de son visage pour y effacer les larmes, par la suite, mon index caressa son menton pour retirer ce liquide rougeâtre de son visage blanc.

« Comment pourrais-je t'en vouloir ? Idiot... Qu'on me brise les os, je n'en ai que faire, du moment que c'est toi qui le fait. Nous avons tous un lourd secret, et je suis heureux que tu me fasses part du tien Kenneth... Tout comme je suis heureux de te retrouver ici... Tu n'imagines pas à quel point. »

J'avalais goulûment ma salive dans un bruit peu discret, essayant de contenir mes larmes mais en vain. A mon tour je me laissais envahir par mes sentiments, et... Trop tard, me voilà à pleurer comme un gamin. Mais qu'importe. Je revenais prendre mon meilleur-ami dans les bras, le serrer de tout l'amour que je lui porte.

« Bon sang... »

L'étreinte fut cependant plus courte que la précédente. Je me contentais de plonger mon regard noisette dans le sien, sans le quitter ne serait-ce qu'un instant. Mes bras se relâchaient et tombaient contre mon flanc lourdement, adressant un ton doux à mon partenaire.

« Je crois que tu as plein de choses à me raconter, non ? Ah et tu sais quoi ! J'ai pas arrêté de penser à toi... Jamais. »

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MessageSujet: Re: Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] Retrouvons-nous aujourd'hui, dans ce petit coin de Paradis [PV : Ethan] EmptyDim 16 Sep - 18:52

    On eut dit une peinture. Le visage figé par son expression de surprise, Kenneth avait du mal à contenir sa joie ou même à l’exprimer. Pour la première fois depuis des mois, il se sentait serein. Les images qui hantaient son esprit, ces brides de culpabilité qu’il se suggérait enterrées sans vraiment l’être, disparurent. Bien sûr, il avait conscience que tout cela reviendrait. Il avait aussi conscience que les actes de tendresse d’Ethan ne s’élevaient pas au-delà de leur amitié. Qu’il pourrait les interpréter comme il le voulait, la réalité prendrait le pas sur son fantasme. Pourtant, ces pensées étaient bousculées, tassées, mises en arrière par la sérénité de l’esprit de Kenneth.

    - Je t’aime, murmura-t-il comme pour lui-même, en regardant Ethan dans les yeux. Ton amitié est ce que j’ai de plus précieux, rajouta-t-il presque à contrecœur.

    C’était vrai, son amitié était ce qu’il avait de plus précieux. Cette amitié, ce pouvoir attractif qu’ils exerçaient l’un sur l’autre. Comment avait-il pu seulement survivre ces derniers mois sans Ethan ? Avec les évènements des mois précédents qui auraient dû réduire son esprit à néant, seul le souvenir de ce garçon avait réussi à le garder en vie. Le secret espoir de pouvoir un jour le serrer dans ses bras, de lui dire ces mots d’amour qu’il avait juré de conserver pour lui-même. Mais tout avait été remis en question. Puis, tout avait vacillé à nouveau. Ethan avait un don pour poser les questions qui faisaient remonter chez Kenneth ce qu’il voulait garder enfoui derrière son sourire.

    « Plein de choses à me raconter. ». « Plein » était un moment tellement insignifiant. Il ne voulait rien lui cacher, après tout lui aussi la connaissait. Il devait apprendre la vérité, il devait se protéger. Il le protégerait, il était tout ce qu’il lui restait de plus cher dans ce monde. Tout le reste avait disparu, il se sentait si seul, abandonné. Même en présence d’Ethan qui maintenait cette obscurité éloignée, il la sentait, tapie dans l’ombre, attendant les quelques minutes où il serait seul pour frapper. Sa culpabilité. Il n’était pas arrivé à temps ce jour-là. Il avait loupé son train et avait dû prendre le suivant. S’il n’avait pas fait ça, elle…

    Le sourire de Kenneth disparut. Ses yeux perdirent leur éclat, ses membres tremblèrent comme les feuilles s’inclinent devant le vent. Il avait du mal à contrôler son pouvoir, sa rage. Il n’avait rien fait à l’époque. Le sang avait pourtant perlé à nouveau sur ses mains, mais cette fois il n’était pas le bourreau. Il était la victime. Celui qui survivait au fantôme. La victime de la mort. De la vie. En Ethan, il voyait sa rédemption. Et pourtant, il ne pourrait pas lui avouer que son amitié précieuse ne lui suffirait plus d’ici peu de temps. Il ne pouvait pas s’avouer à lui-même l’inévitable vérité. Il était impatient. Trop gourmand, peut-être. Le désir prenait place et tout disparaissait.

    Ils marchaient dans les couloirs, laissant derrière eux Bisca, Nikolas et la jeune fille brune qui lui lançait un regard triste qu’il ne vu pas. Sa main droite alla le plus naturellement du monde, naïvement, saisir la main gauche d’Ethan tout en continuant d’avancer. Il avait peut-être peur de se perdre dans cet immense établissement. Ou était-ce un prétexte pour lui se rattacher au monde des humains. Quelle qu’en soit la raison, son esprit ne lui permettait pas de se guider tout seul. La seule réalité qu’il gardait avec lui était Ethan. Fut-ce lui, par instinct, ou Ethan, par habitude, qui les y mena, mais ils arrivèrent dans un coin isolé. Personne ne pouvait les voir, personne ne pouvait les entendre. Et là, il parla.
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